Sites d’exception en Bretagne n° 2 : Croisière sur le Golfe du Morbihan

 

 

Crédit photo : DUBOIS Xavier

Si le Morbihan peut s’enorgueillir d’être le seul département à porter un nom breton, c’est bien à son golfe qu’il le doit. Morbihan signifie « petite mer » – Mor : mer, Bihan : petite.

Constitué à l’origine de trois rivières : Auray, Vannes et Noyalo, qui convergeaient vers la mer, il a été peu à peu comblé par une montée relativement récente du niveau océanique. Cette véritable mer intérieure s’étend sur 12 000 hectares, comme la Camargue. D’une longueur maximale de 20 km pour une largeur d’environ 15, sa profondeur moyenne et comprise entre 6 et 7 mètres. Les fonds les plus importants se trouent à proximité de la pointe de Port-Navalo (environ 35 mètres). Un goulet de 900 mètres de large entre la pointe de Kerpenhir en Locmariaquer et celle de Port-Navalo en Arzon, lui permet de communiquer avec la baie de QUIBERON. Chaque jour, des centaines de millions de mètres cubes d’eau y transitent au rythme des marées : 2 marées montantes (flot) et 2 marées descendantes (jusant), dans une période de 24 heures.

Les mouvements de marées, surtout par grands coefficients, y créent des courants d’une force exceptionnelle. Celui de la Jument, à l’entrée de la rivière de Vannes, atteint 10 nœuds (18 km/h) en vives-eaux, et se place ainsi en seconde position des courants marins d’Europe. De plus, l’eau y circule dans un gigantesque labyrinthe constitué de criques, de pointes, de rochers et d’îles. Ces dernières sont disséminées sur toute l’étendue du golfe, avec une concentration plus importante dans les rivières de Vannes et de Noyalo (37 îles), tandis que la rivière d’Auray, de taille plus restreinte, n’en compte que cinq.

Un lieu de prédilection pour les pêcheurs et ostréiculteurs

L’été les bateaux de plaisance y croisent les vedettes d’excursions qui le font découvrir aux estivants. Si la saison touristique dure de Pâques à Octobre avec un maximum d’intensité en juillet et en août, la douceur de son climat attire de plus en plus de visiteurs toute l’année : la température moyenne annuelle est de 12°C, les précipitations sont de 760 mm contre 810 mm à Nice et 1310 mm à Biarritz. Avec 2055 heures d’ensoleillement annuel en moyenne, le golfe se situe au niveau de Toulouse (2062 heures), et dépassent bien largement Paris (1840 heures). Ces caractéristiques météorologiques contribuent à faire du golfe un refuge sûr et tranquille pour des milliers d’oiseaux migrateurs. Une végétation abondante et variée apporte également la preuve de cette spécificité climatique : figuiers, magnolias, lavandes, hortensias, mimosas côtoient palmiers, camélias ou chênes-lièges…

Les îles

Ile-aux-Moines, longue de 6 km du nord au sud, large de 4 km d’est en ouest, l’île aux Moines, surnommée « Perle du golfe » étend ses 310 ha sous la forme d’une croix qui divise le golfe en deux parties. Son versant ouest, rocheux et assez abrupt, fait face à la baie de Kerdelan et à la côte de Baden,. Sa cote Est, abritée des vents dominants, descend en pente douce vers la baie du Vran et ses parcs à huîtres.

Ile d’Arz : « l’île aux Capitaines », c’est le nom que lui a donné Jean Bulot, commandant d’un des plus puissants remorqueurs de haute mer au monde. A a grande époque de la navigation à la voile, du temps des cap-horniers, on a dénombré sur l’ile jusqu’à vingt capitaines au long-cours embarqués en même temps. En considérant le strict territoire de l’ile, elle atteint lune superficie de 270 hectares. Si on ajoute les petites îles qui en dépendent : Mouchot, Spiren, Les Drenec, Lern, Illur et Illuric, elle dépasse de 18 hectares sa voisine l’Ile-aux-Moines.

Les mégalithes

Gavrinis – Larmor Baden. Le cairn de Gavrinis est un site remarquable par la richesse et la diversité de sa décoration. Situé sur la hauteur de l’île Gavrinis qui domine l’entrée de la rivière de Vannes, il est constitué d’un entassement colossal de pierres recouvrant un dolmen, environ 5 000 mètres cubes représentant une masse de 10 000 tonnes. Un couloir de 12m de long donne accès à une chambre funéraire. Au total, ce sont 23 piliers ou stèles magnifiquement gravés qui ornent le monument. La campagne de fouilles de 1980 a permis à Monsieur le Roux d’établir avec certitude que la dalle de la couverture (bloc de près de 17 tonnes) de la chambre mortuaire provient d’un menhir érigé auparavant à côté du Grand Menhir de Locmariaquer puis abattu, cassé en 3 morceaux, pour la construction d’autres dolmens. Les deux autres morceaux de ce menhir de 14m de haut ont servi à recouvrir la Table des marchands et le tombeau voisin.

Le double Cromlech d’Er Lannic, les menhirs de l’îlot de4er Lannic sont les témoins impassibles d’une montée du niveau océanique ayant débuté presque 4000 ans avant leur mise en place. Suite aux différentes recherches, il apparaît de façon formelle que les 119 menhirs de l’île sont assemblés en deux hémicycles en forme de fer à cheval, et non en deux cercles tangents comme on l’a cru jadis. Seul le cromlech supérieur est visible, certains menhirs apparaissent à marée basse : quant aux autre, ils sont émergés sous 1 à 3 mètres d’eau.

Le Grand Menhir de Locmariaquer, ce mastodonte de la préhistoire, 20,30 mètres pour un poids de près de 300 tonnes, est actuellement à terre, cassé en quatre,. Il a subi le même sort que son voisin, précédemment cité dans le paragraphe concernant Gavrinis. Volontairement abattu puis brisé, il a sans doute fallu un évènement imprévu pour empêcher son réemploi dans l’édification d’autres dolmens. Pour l’anecdote on peut signaler qu’il a été question de le transporter à Paris pour l’exposition universelle de 1900.

Croisière sur le golfe du Morbihan avec la compagnie Navix, réservation et billet à la réception de la Villa Kerasy Hotel Spa.

 

 

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